La couleur des sentiments, Kathryn Stockett

La couleur des sentiments nous plonge dans les Etats-Unis des années 60, celle de la ségrégation et du début du rêve de Martin Luther King. Une société dans laquelle les noirs et les blancs ne doivent surtout pas se cotoyer (ces dames blanches de la bonne société militent acharnément pour la construction de toilettes séparés pour leurs employés noirs de peur d'attraper des maladies). On découvre donc une société qui donne envie de hurler, baignée de racisme, d'hypocrisie et de bassesses. Trois femmes vont se rapprocher, deux bonnes noires et une jeune femme blanche qui tente de s'émanciper et de vivre selon ses propres envies (un exploit à l'époque). Elles se rencontrent autour d'un projet : écrire un livre pour raconter cette société. Un projet fou et risqué mais ambitieux. Dès lors, trois voix se font entendre tout au long du livre, et l'on découvre aussi de l'amitié, de la solidarité et beaucoup d'humanité.
Une histoire poignante qui fait passer par des tas d'émotions, de la colère face à ce que l'on découvre de la mentalité d'une époque pas si loin de nous... du rire avec des situations vraiment cocasses.... et des larmes... Ne vous laissez pas impressionner par le volume du livre (550 pages) car ce roman est passionnant. Un grand coup de cœur !

Spielberg doit partager notre enthousiasme car il projette d'adapter l'histoire au grand écran... mais il sera bien difficile de faire aussi bien que le livre !

La couleur des sentiments, Kathryn Stockett, éditions Jacqueline Chambon, 23,80 €